La Communion mondiale d’Eglises réformées se réunit à Leipzig

La Communion mondiale d’Eglises réformées se réunit à Leipzig

La 26e Assemblée générale de la Communion mondiale d’Eglises réformées a débuté jeudi 29 juin, à Leipzig en Allemagne. Cet événement a lieu tous les sept ans et rassemble environ mille participants venant d’une centaine de pays.

Photo: CC(by) Johannes Kazah

Par Laurence Villoz, Leipzig

«L’Assemblée générale est une opportunité pour toutes les Eglises de se rencontrer», a affirmé Jerry Pillay, le président de la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER), jeudi 29 juin lors de la première session plénière à Leipzig. Sur les 233 Eglises membres de la CMER venant des quatre coins du monde, 126 ont fait le déplacement jusqu’en Allemagne. Pendant dix jours, le millier de participants va se pencher sur des thèmes qui leur sont chers, comme la justice économique, l’écologie ou encore l’égalité entre les femmes et les hommes.

Durant cette 26e édition, ils aborderont plus spécifiquement la question de l’ordination des femmes, de l’utilisation des idées de la Réforme pour transformer les Eglises ainsi que les liens intrinsèques entre la théologie et la justice.

Recherche de l’avis commun

Le comité exécutif de la CMER a proposé d’utiliser les principes du discernement pour la conduite des différents travaux qui seront menés. Ces procédés ont déjà été utilisés lors de la 24e Assemblée générale de l’Alliance réformée mondiale et de l’Assemblée générale de l’unification à Grands Rapids.

D’un point de vue théologique, le discernement désigne un processus accompagné de prières qui fonde la communauté et grâce auquel on cherche à découvrir l’avis commun de l’assemblée et à discerner la volonté de Dieu, afin d’avancer de la façon la plus sage possible face à une question particulière. «Il s’agit de s’écouter les uns les autres, de promouvoir la collaboration et de trouver un consensus», a expliqué Tara Tautari, de l’équipe des procédures de discernement de la CMER.

Ainsi, les délégués ont reçu un carton bleu et un carton orange pour exprimer leurs opinions. «L’orange signifie qu’on soutient chaudement le point de vue et le bleu exprime une certaine réserve ou le désir de creuser le sujet». L’utilisation des deux cartons simultanément indique que le délégué ne souhaite pas prolonger le débat. Dans les cas où le consensus n’est pas atteint, deux solutions sont proposées: «Nous pouvons remettre la question à plus tard et y revenir à un autre moment ou prendre acte et signaler qu’on n’a pas réussi à prendre de décision. Les différentes positions peuvent être une richesse, il ne faut pas les considérer comme un échec», a précisé la consultante. Toutefois, certains sujets durant l’Assemblée nécessiteront un vote strict, comme la question du budget.

46 délégués n’ont pas obtenu de visa

Si plus de 450 délégués avaient annoncé leur présence, seuls 313 ont assisté à la première session. «Au moins 46 délégués sont absents, car ils n’ont pas reçu leur visa à temps pour entrer en Allemagne, et dans certains cas on le leur a refusé. Pour la plupart, ce sont des jeunes venant d’Afrique. Cette situation est inacceptable! Nous sommes en contact avec le gouvernement allemand pour comprendre ce qui s’est passé», a expliqué Chris Fergusson, le secrétaire général.