La sécheresse en Afrique accroît la pression sur les groupes religieux

La sécheresse en Afrique accroît la pression sur les groupes religieux

Plusieurs pays d’Afrique sont touchés par une forte sécheresse
Les associations chrétiennes et humanitaires font leur possible pour éviter la famine.

Photo et texte: Fredrick Nzwili (RNS/Protestinter)

Nairobi, Kenya – Les Eglises à l’est et au sud de l’Afrique font appel à l’aide humanitaire de la région, alors que 36 millions de personnes subissent une des pires sécheresses depuis des années. Liée à des conditions météorologiques extrêmes dues au courant saisonnier El Nino, la sécheresse a frappé entre autres la Somalie, l’Ethiopie, le Kenya, le Soudan du Sud, le Malawi et le Zimbabwe. Ces conditions particulières ont renversé le climat habituel, bouleversant les activités professionnelles des habitants.

«Dans certaines parties du Somaliland, où les citoyens vivent grâce à l’agriculture et au bétail, le problème est sérieux», a déclaré Georgio Bertin, évêque catholique de Djibouti, un pays dans la corne de l’Afrique. En 2011, la sécheresse aggravée par le terrorisme islamique avait contraint des milliers de Somaliens à aller dans un camp de réfugiés dans le nord du Nenya. «Nous intervenons. Nous fournissons de la nourriture aux familles les plus pauvres. C’est un geste de solidarité», a précisé Georgio Bertin qui compte sur le soutien de l’organisation humanitaire Caritas.

10 millions de personnes ont faim

Plus de 10 millions de personnes souffrent de la faim en Ethiopie. Les associations se battent pour éviter que le pays tombe dans une famine similaire à celle de 1983-1985, qui a tué environ un million de personnes. Cette catastrophe avait inspiré une chanson «Do they know it’s Christmas» (Savent-ils que c’est Noël?), interprétée par le collectif Band Air, dans le but de récolter des fonds pour un soutien humanitaire.

La Conférence des évêques catholiques en Ethiopie a déclaré que neuf diocèses étaient affectés par ce qu’ils considèrent comme les pires effets du changement climatique et de la dégradation de l’environnement. «La gravité de la situation ne fait que d’augmenter le nombre de personnes touchées», a déclaré le cardinal Berhaneyesus D. Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba. En février, l’archevêque malawi Martin Mtumbuka du diocèse de Karonga a cessé de prendre la dîme et les offrandes en raison de la sécheresse.