Les Eglises protestantes soutiennent l’initiative contre la spéculation alimentaire

Les Eglises protestantes soutiennent l’initiative contre la spéculation alimentaire

Plusieurs organisations réformées, dont la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, appellent à voter oui le 28 février à l’initiative contre la spéculation sur les denrées alimentaires.

Photo: CC(by)Windell Oskay

«L’adage est connu: on ne joue pas avec la nourriture», conclut l’argumentaire en faveur de l’initiative contre la spéculation alimentaire, relayé par les Femmes protestantes en Suisse. De son côté, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) dans une prise de position publiée par plusieurs Eglises réformées cantonales estime que «La spéculation sur les denrées alimentaires, comme le blé, le maïs ou le cacao, doit être soumise à des limites.»

La FEPS recommande donc aux fidèles, le 28 février prochain, d’accepter cette initiative qui exige que les opérations financières spéculatives se rapportant à des matières premières agricoles et à des denrées alimentaires soient interdites en Suisse. La FEPS reconnaît toutefois que ce texte «a des défauts. Il est difficilement applicable, car il est extrêmement difficile de faire une ligne claire entre les instruments financiers spéculatifs acceptables et non acceptables», mais la faîtière des réformés de Suisse note aussi qu’«actuellement toutefois, l’initiative est le seul outil politique qui demande une régulation dans ce domaine.»

Les femmes protestantes de Suisse, l’Union synodale Berne-Jura-Soleure et l’Armée du Salut font, en outre, partie des organisations soutenant le comité d’initiative.

Outre le Parti évangélique, plusieurs organisations évangéliques ont également appelé à voter oui à cette initiative, par exemple le groupe Christnet qui analyse: «même s’il n’est pas clairement établi à quel point ces mouvements spéculatifs ont contribué au déclenchement des crises alimentaires de ces dernières années. (...) Une chose est claire: les personnes prévalent toujours sur les profits.» Côté catholique, la Conférence des évêques, n’a pour sa part, pas pris position sur cet objet.

Pour rappel, concernant les autres objets du 28 février, les Eglises réformées appellent au rejet de l’initiative pour le renvoi effectif des étrangers criminels et n’ont pas pris position sur l’initiative «pour la famille».

Job/comm