Un mariage à construire… chaque jour

Un mariage à construire… chaque jour

Les églises catholique et protestante vaudoises se sont unies. Elles ont fait stand commun au salon du mariage de Lausanne. Cette année, gilets fluo et casques de chantier étaient de rigueur pour poser une réflexion sur le thème du mariage en construction

Monique Dorsaz, Moloudi Hadji et Pascal Dorsaz sur le stand des églises au salon Marinatal. (photo: Job)

par Joël Burri

Pascal Dorsaz, laïc, animateur de la pastorale familiale de l’église catholique vaudoise et le pasteur de l’EERV Virgile Rochat étaient fiers de leur stand vendredi soir au Palais de Beaulieu, à l’ouverture de la 16e édition de Marinatal, le salon du mariage de Lausanne. Réformés et catholiques vaudois y partageaient un espace. Cette année, il était composé de quelques planches et de cônes de chantiers et détonnait parmi les présentations rivalisant de magnificence et souvent de kitch des autres exposants.

Imaginé par Moloudi Hadji, designer, plasticienne et spécialiste de l’événementiel le stand cassait les codes du salon Marinatal. Bien qu’un peu caché derrière des escaliers roulants, on remarquait cette présence des églises parmi les robes-meringues, les alliances dorées et le champagne offert par des lieux d’exception prêts à accueillir les festivités.

«Ce stand est vraiment remarquable, s’est enthousiasmé Virgile Rochat. Il y a vraiment adéquation entre la forme et le message que l’on souhaite faire passer.» Les églises proposaient aux futurs époux de réfléchir sur le thème du «mariage en construction».

Futurs mariés appelés à participer

A l’ouverture du salon, seules quelques poutres marquaient les contours d’une maisonnette. Durant les trois jours de la manifestation, les futurs mariés étaient invités à participer à la construction de cet abri en vissant une planche marquées de quelques mots correspondant à un fondement de leur couple. Les animateurs présents les rendaient alors attentifs au fait qu’un mariage ne se construit pas seulement avant l’échange des anneaux, mais tous les jours d’une vie à deux.

Les deux premières planches posées portaient les mots «communication» et «foi». Les premiers visiteurs du stand étaient plutôt des couples engagés. «C’est le début, il faut qu’on reprenne l’habitude d’aborder les gens qui passent», souriait Virgile Rochat, peu habitué à se comporter comme un vendeur.

Question sur la cérémonie

Dimanche soir, à quelques minutes de la fermeture du salon, la maison avait belle allure. Quelque 55 couples avaient participé à la construction de la maisonnette. Pascal Dorsaz, fidèle au poste, se disait ravi des échanges qu’il a pu avoir durant les trois jours du salon. «Certains couples n’ont pas laissé de planches. Ils avaient des questions précises qu’ils souhaitaient pouvoir poser concernant la cérémonie religieuse.» Sa femme, Monique Dorsaz, a précisé: «je pense que deux tiers des visiteurs venaient au stand attirés par l’activité qui s’y déroulait et un tiers venaient car ils voyaient "églises" sur le fronton du stand»