Martine Matthey, nouvelle ministre de Crans Montana (VS) :« J’ai senti combien cette communauté avait besoin d’un pasteur »
Venue du Val-de-Travers où elle vivait dans un milieu rural majoritairement protestant, Martine Matthey veut rétablir la confiance dans une communauté blessée par le licenciement du précédent ministre et la démission de deux conseils de paroisse
Portrait.Une pasteure qui a du métier et de l’écoute : en choisissant Martine Matthey, 58 ans, ministre depuis 6 ans au Val-de-Travers, parmi 12 autres candidats, trois groupes de membres de la commission de nomination de la paroisse réformée de Crans Montana ont pris le temps d’assister à ses cultes à des moments liturgiques différents. Elle-même a été « touchée de voir combien cette communauté avait vraiment besoin d’un pasteur, après un conflit et des malentendus qui l’ont blessée et tourmentée ». Après la démission en bloc de deux conseils de paroisse successifs et le licenciement du précédent ministre, le pasteur retraité Daniel Gander a accompagné tous les acteurs de la crise. « Il m’a assuré que le conflit s’est apaisé et que cette affaire était désormais classée. J’ai l’impression que je pourrai compter sur un groupe de personnes prêtes à collaborer au niveau du Conseil de paroisse et j’espère rallier les plus tièdes », souhaite Martine Matthey.
La pasteure du Val-de-Travers va tenter l’aventure de Crans Montana à la suite de la restructuration de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel, qui doit réaliser des économies de postes. Elle sait que le contexte de travail sera très différent : « Je serai seule, alors qu’au Val-de-Travers je travaillais dans une équipe de 5 personnes. En outre, je me retrouverai à la tête d’une petite minorité de protestants ; la collaboration avec les catholiques sera importante à mettre en place, notamment parce qu’il y a beaucoup de couples mixtes. Je vois mon rôle de pasteure comme celui d’une animatrice ; avec les jeunes, il faudra faire des rassemblements de catéchumènes susceptibles de toucher tout le Valais et de mobiliser leurs nombreux talents, théâtraux et musicaux. Il conviendra peut-être aussi d’adapter les horaires et le style des cultes : on pourrait imaginer instaurer un culte matinal destiné aux touristes qui se lèvent tôt, et prévoir un culte le soir plus musical pour toucher plus de monde. Je ne me vois de toute façon pas travailler toute seule, mais collaborer avec les ministres de Sierre, Sion et Martigny ».
Martine Matthey tient particulièrement à la place de la Sainte Cène dans le culte. « A notre époque, les gens ne sont pas seulement des auditifs, prêts à entendre un discours. La Sainte Cène ne parle plus à la logique, c’est un acte de foi auquel tout le corps participe. Je pense que le corps est très oublié dans nos célébrations protestantes, alors qu’il peut être le moyen de louer le Seigneur », confie celle qui avait organisé des cultes au cours desquels des enfants dansaient.
Son souhait au moment de prendre ses fonctions à la cure de Crans Montana, le 1er janvier prochain ? « Je souhaiterais que nous fassions équipe avec celles et ceux qui sont là, que notre communauté soit forte, qu’elle ait le goût de chanter et de prier, que le message soit inspiré. Il est certain que si nous formons une communauté heureuse, les touristes auront plus de plaisir à être accueillis parmi nous ».
La pasteure du Val-de-Travers va tenter l’aventure de Crans Montana à la suite de la restructuration de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel, qui doit réaliser des économies de postes. Elle sait que le contexte de travail sera très différent : « Je serai seule, alors qu’au Val-de-Travers je travaillais dans une équipe de 5 personnes. En outre, je me retrouverai à la tête d’une petite minorité de protestants ; la collaboration avec les catholiques sera importante à mettre en place, notamment parce qu’il y a beaucoup de couples mixtes. Je vois mon rôle de pasteure comme celui d’une animatrice ; avec les jeunes, il faudra faire des rassemblements de catéchumènes susceptibles de toucher tout le Valais et de mobiliser leurs nombreux talents, théâtraux et musicaux. Il conviendra peut-être aussi d’adapter les horaires et le style des cultes : on pourrait imaginer instaurer un culte matinal destiné aux touristes qui se lèvent tôt, et prévoir un culte le soir plus musical pour toucher plus de monde. Je ne me vois de toute façon pas travailler toute seule, mais collaborer avec les ministres de Sierre, Sion et Martigny ».
Martine Matthey tient particulièrement à la place de la Sainte Cène dans le culte. « A notre époque, les gens ne sont pas seulement des auditifs, prêts à entendre un discours. La Sainte Cène ne parle plus à la logique, c’est un acte de foi auquel tout le corps participe. Je pense que le corps est très oublié dans nos célébrations protestantes, alors qu’il peut être le moyen de louer le Seigneur », confie celle qui avait organisé des cultes au cours desquels des enfants dansaient.
Son souhait au moment de prendre ses fonctions à la cure de Crans Montana, le 1er janvier prochain ? « Je souhaiterais que nous fassions équipe avec celles et ceux qui sont là, que notre communauté soit forte, qu’elle ait le goût de chanter et de prier, que le message soit inspiré. Il est certain que si nous formons une communauté heureuse, les touristes auront plus de plaisir à être accueillis parmi nous ».