Ciboire, hostie ou tabernacle, jurons populaires au Canada, retrouvent leur sens premier grâce à une campagne publicitaire
Tabernacle", "hostie", "ciboire", ces termes, empruntés au langage ecclésial, peuvent aujourd'hui être lus, en grosses lettres rouges, sur des affiches publicitaires sur les murs des stations du métro de Montréal
Ces mots, utilisés comme juron ou comme exclamation dans le langage populaire québécois, proviennent d'un héritage religieux, comme les mots "sacrement", "Christ" et "calice". Prononcés avec l'accent québécois venus de l'ancienne France, ces termes sont habituellement proférés par des gens en colère. Au Québec, ces expressions sont appelées des "sacres" et lancer de telles exclamations équivaut à "sacrer". A côté de ces mots, et en caractères plus petits, les affiches donnent la signification du mot affiché. "Petite armoire fermant à clé, qui occupe le milieu de l'autelet, contient le ciboire", lit-on, par exemple, sur l'affiche intitulée " Tabernacle". Créées par une agence de publicité, ces affiches illustrent la campagne de financement annuelle de l'archevêché de Montréal. Elles rappellent aussi quel est l'héritage religieux du Québec, sans pour autant critiquer ceux qui prononcent ces jurons. "Nous sommes convaincus que bien des enfants de dix ans apprendront pour la première fois ce qu'est un ciboire ou un tabernacle". Par cette audacieuse campagne publicitaire, l'archevêché de Montréal veut financer des paroisses en milieu défavorisé et l'éducation à la foi.