Pour la FEPS, «les droits humains ne peuvent être limités par un contingent»

Pour la FEPS, «les droits humains ne peuvent être limités par un contingent»

La Fédération des Eglises protestantes de Suisse, qui avait combattu l’initiative «Contre l’immigration de masse», regrette l’issue du scrutin de dimanche. Elle appelle à une loi d’application respectueuse du droit international et des droits de l’Homme. L’Organisation se réjouit par contre du rejet de l’initiative consacrée au financement de l’avortement.

A la suite de la votation populaire du dimanche 9 février, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a fait savoir, par voie de communiqué, qu’elle regrette l’acceptation de l’initiative populaire «contre l’immigration de masse».

La FEPS qui, avant la votation, dénonçait le caractère «discriminatoire» de ce texte, en appelle aujourd’hui à une application respectueuse «du droit international ainsi que des droits de l’Homme». La FEPS plaide pour une loi d’application «compatible avec la libre circulation des personnes» et pour le maintien du regroupement familial.

«Les droits humains, comme celui à une vie de famille, ne peuvent être limités par un contingent: ces droits sont universels et indivisibles», rappelle l’organisation dans son communiqué.

L'avortement n'est pas une affaire privée

En revanche, la FEPS se réjouit du résultat du scrutin sur la prise en charge par l’assurance-maladie de base de l’interruption de grossesse. «L’avortement relève de la responsabilité de la société dans son ensemble», a rappelé Gottfried Locher, président de la FEPS cité dans le communiqué.

La FEPS en appelle toutefois à «davantage de soutien pour les femmes enceintes et les familles. La société doit faire en sorte que la grossesse ne soit pas ressentie comme une cause de détresse existentielle. C’est en ouvrant des perspectives et non en infligeant des sanctions que les avortements peuvent être évités.»

(comm/job)