Locher remplace Wipf à la présidence de la Communion d'Eglises protestantes en Europe (CEPE)

Locher remplace Wipf à la présidence de la Communion d'Eglises protestantes en Europe (CEPE)

Le président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a été élu à la tête de la CEPE. Le pasteur bernois assure la continuité d'une présence réformée suisse sur la scène européenne. Le Zurichois Thomas Wipf la quitte après douze ans.
(photo©cepe)

« Avec les luthériens allemands, les réformés suisses sont un des plus gros contributeurs de la CEPE », a expliqué Simon Weber, porte-parole de la FEPS, à ProtestInfo. Gottfried Locher représentera les quelque deux millions de protestants en Suisse. Il s'impliquera dans les travaux en cours, notamment dans l'oecuménisme intra-protestant; et pour montrer, dans l'oecuménisme général et notamment dans le dialogue avec les catholiques, que la Communion d'Eglises protestantes en Europe est un modèle valable.

Selon Gottfried Locher, l’adhésion à la CEPE, réunion de 106 Eglises protestantes du Vieux Continent, a une grande importance pour l’être ensemble des Eglises protestantes en Suisse. « Ici les Eglises suisses trouvent un foyer européen. Avec nombre d’autres Eglises, nous nous engageons en faveur du témoignage protestant face aux défis sociaux, politiques et éthiques de l’Europe. La voix des réformés doit y être clairement audible », affirme dans un communiqué celui qui préside le conseil de la Fédération des 26 Eglises réformées de Suisse depuis janvier 2011.

Catalyseur pour 2017

L'élection a eu lieu lundi 24 septembre à Florence (I), lors de la 7e assemblée de la CEPE qui s'est terminée mercredi 26 septembre. Outre Gottfried Locher, Klára Tarr de l'Eglise évangélique luthérienne en Hongrie et l'évêque Friedrich Weber de l'Eglise régionale de Brunswick (DE) (de droite à gauche sur la photo ci-dessus) ont élus à la présidence. Ce "présidium" est en place jusqu'à la prochaine assemblée qui aura lieu en 2017, peut-on lire dans le communiqué de la FEPS.

Gottfried Locher succède à l’ancien président de la FEPS Thomas Wipf, qui se retirait à Florence après avoir été douze ans membre du présidium et six ans président exécutif de la CEPE. « Thomas Wipf a fait de la CEPE la voix des protestants en Europe. A Florence, la Communion d’Eglises est apparue vivante comme jamais », a dit Gottfried Locher en hommage au président sortant.

En outre, les délégués de la CEPE ont adopté le projet « Europa reformata » pour la préparation du jubilé de la Réforme en 2017. Un congrès préparatoire germano-suisse se vivra en octobre 2013 à Zurich. Puis le gros des festivités prendra place en 2017, puis en 2019 en mémoire du réformateur Zwingli. « Ces événements ne sont pas direcetement organisés par la CEPE, mais les rencontres qu'elle permet font office de catalyseur », explique Simon Weber.

Les latins se regroupent

Ysabelle de Salis, membre de la délégation suisse et pasteure de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel, souligne la fonction de réseau de la CEPE. Un signe de cette fonction est l’accord signé à Florence avec la Conférence des Eglises Protestantes des Pays Latins d’Europe (CEPPLE).

« Vingt Eglises minoritaires de six pays du Sud de l’Europe sont ainsi devenues un autre groupe régional de la CEPE. La région de langue française à l’intérieur de la CEPE en sort renforcée », se réjouit la ministre neuchâteloise. (comm./sr)

Depuis 1973
La CEPE existe grâce à la Concorde de Leuenberg de 1973, qui avait permis une reconnaissance mutuelle entre luthériens et réformés. A l'époque, ce qui avait l’air simple avait des conséquences étendues, peut-on lire sur le site de la CEPE. Ainsi un pasteur luthérien peut par exemple exercer dans une Eglise réformée ou une pasteure française diriger une paroisse en Allemagne.